Avantages et contraintes du chauffage au bois
 Energie renouvelable, le bois constitue un excellent moyen de chauffage.
 Il procure des sensations inégalées dans une maison malgré deux réserves que nous vous exposons ci-dessous.
A) Réserves liées aux combustibles
La combustion du bois se définit en trois phases.
1. L’inflammation.
En présence d’oxygène, à une température de l’ordre de 300° C, des gaz combustibles, qui brûlent à la surface du bois, sont produits et provoquent un important dégagement de chaleur.

2. La combustion proprement dite.
Il y a formation de charbon de bois en surface puis le processus continue en profondeur avec dégagement de gaz combustibles. La combustion atteint des températures de l’ordre de 1 000 à 1 300° suivant un taux d’humidité à 15%.

3. Incandescence du charbon de bois.
Le charbon de bois ainsi formé brûle sans flamme en présence de l’oxygène de l’air.
Les résidus de cette combustion sont les cendres (entre 0,5 et 2 % à l’état pulvérulent, température atteignant 1 800°).

Les fumées de la combustion ont l’inconvénient de comporter une forte proportion de goudron et de vapeur d’eau, qui varie fortement suivant le degré d’humidité du bois avec condensation à l’intérieur du conduit, plus ou moins vite suivant la température de la combustion.

Le pouvoir calorifique du bois varie peu suivant les essences mais surtout suivant le degré d’humidité. Il augmente considérablement avec la baisse du pourcentage d’humidité, exemple:

un bois à 20 % d’humidité rend environ 3 300kcal/kg, avec un taux à 10 % 3 900kcal/kg et 4 500 au plus sec, suivant les essences.
Comment brule une bûche ?
  • La combustion du bois procure de la chaleur et dégage des fumées plus ou moins chargées de résidus et de goudrons suivant le degré d’humidité du bois. Elles couvrent par fines couches de goudron plus ou moins vite la vitre, le foyer, et l’ensemble du conduit des fumées.
  • >Pour obtenir une combustion et un rendement normal de votre appareil, il faut utiliser des bois « impérativement secs », séchage à l’extérieur, à couvert, d’une durée de plus de 4 ans suivant l’épaisseur et la dureté des essences de bois, chêne ou peuplier.
  • >La règle – Une bûche sèche de 1 cm par an, de l’extérieur vers l’intérieur du bois, donc un rondin de chêne de 10 cm mettra 5 ans pour sécher à cœur, et une bûche de 20 cm demandera 10 ans. C’est pour cette raison qu’il faut fendre vos bûches pour accélérer le séchage.
  • Risques liés à l’utilisation de bois jeune (2 ans),
    dont le taux d’humidité peut avoisiner les 20 à 30%.
    1. Noircissement et encrassement anormal de la vitre et du foyer (aspect noir luisant).
    2. Dépôts des condensas de la vaporisation de l’eau dans le conduit de fumées ou le tubage, sous forme de couches de goudron successives, pouvant même partiellement obstruer le conduit et faire refouler la cheminée.
    3. Le conduit goudronné par du bois jeune, est très résistant et dur, ne peut pas être nettoyé par ramonage, avec le risque d’un « feu de cheminées » qui sera, suivant l’épaisseur de la couche de goudron, soit bénin, soit catastrophique pour le conduit comme la maison (le certificat de ramonage est parfois illusoire, car même avec un débistreur mécanique dont nous sommes équipés, nous n’arrivons pas à un résultat correct, de ce fait, nous n’assumons plus ce genre de prestation).
    4. Le rendement d’un bois de 2 ans à plus de 25 % d’humidité fait gaspiller au moins 40% d‘énergie calorifique. En conséquence votre stère de bois vous coûtera le double du prix d’achat si vous l’utilisez insuffisamment sec, sans compter les risques de « feux de cheminées ».
    5. Disfonctionnement de certains systèmes de double combustion de poêles.
    6. Pour éviter tous ces problèmes n’utilisez que du bois sec de quatre ans minimum, sinon de la bûche densifiée ou de la briquette de tourbe.

    Résidus de goudron, durcis,
    après un débistrage mécanique.

    Conduit d’Inox goudronné après 6 mois d’utilisation
    avec du bois de 2 ans. Le bistre trop dur ne se ramone pas.
    Quelques exemples des conséquences graves d’un « feu de cheminée » ou «d’une surchauffe accidentelle » pour la maison, pris sur un secteur géographique très limité sur une durée de deux mois. Extrait des quotidiens locaux « La Voix du Nord » et « L’Observateur ».
    "En conclusion, l’achat et l’utilisation d’un appareil de chauffage au bois, foyers, inserts, poêle ou chaudière n’est pas sans risque si vous n’êtes pas informés des disfonctionnements possibles. La banalisation de ces ventes, sans information réelle par des enseignes de bricolage et autres, dont l’objectif est la vente avant tout, vont malheureusement augmenter considérablement les incidents comme les incendies de maisons".
    Pour bien chauffer au bois...
    Faîtes un roulement, achetez maintenant votre bois de chauffage de 2 ans, stockez le à l’abri de la pluie et de l’humidité du sol, et brûlez le dans un ou deux ans. Vous doublerez la valeur calorique de votre chauffage comme de votre argent.
    Petits conseils – N’achetez que du stère en 50 cm, certes plus cher, mais la coupe des bûches de 1 mètre après un certain temps de séchage, peut devenir très laborieuse sans outils de coupe appropriés.
    Attention - Le stère de bois acheté sur coupe de 1 m, représentant un volume de 1m3, diminuera de 30% après 4 ans de séchage. En longueur de 50 cm, ce volume se réduira d'environ 20%.
    Si vous n’avez pas de bois sec, il vous reste les bûches dites densifiées, au pouvoir calorifique important et toujours sèches.
    Même fabrication que le granulé de bois avec conditionnement par carton de 12 kg et elles se vendent au poids, contrairement au bois en m3. Ainsi 1 tonne de bois densifié équivaut à 4 stères de bois traditionnel (suivant les données des fabricants), voir document ci-contre: WOODSTOCK.
    Seconde partie des 'Avantages et contraintes du chauffage au bois', cliquez: B) Réserves liées aux surchauffes